Commencer une nouvelle vie
Krousar Thmey soutient et oriente chaque jeune en fonction de ses capacités et de ses aspirations. La voie professionnelle permet à certains de développer des compétences pratiques et d’intégrer rapidement le marché du travail. Cette année, six jeunes soutenus par la Fondation ont ainsi validé leur formation auprès de structures partenaires puis décroché un emploi dans leur domaine de prédilection : trois d’entre eux ont validé le cursus proposé par l’école d’hôtellerie de Sala Bai à Siem Reap, un autre a été diplômé de Don Bosco à Sihanoukville, un autre encore a terminé sa formation de mécanicien et la dernière a achevé une formation d’esthéticienne à la branche phnom-penhoise de Caritas. Ils exercent désormais comme cuisinier, boulanger, serveurs, garagiste ou au sein d’un institut de beauté. « Je suis très fière d’eux » rapporte CHE Phirun, responsable du projet d’Orientation Universitaire et Professionnelle « Ils ont travaillé dur, ont montré qu’ils étaient passionnés et ont su saisir l’opportunité qui leur était offerte. Ils sont sur le point de commencer une nouvelle vie. »
Sreyleab, Thy et Sreynang lors de leur remise de diplôme à Sala Bai, au mois de juillet, en compagnie de CHE Phirun
Pour d’autres, la poursuite des études peut aussi ouvrir à de nouveaux horizons. C’est le cas du jeune Sophea qui, après une licence en management, a décroché une bourse pour étudier en master à l’Université de Science et de Technologie de Beijing, en Chine, où il étudie depuis le mois de septembre.
Créer un cercle vertueux
Sreyheng, 20 ans, a fait le choix de poursuivre ses études à la Royal University de Phnom Penh afin de devenir enseignante puis éducatrice. « J’aimerais servir d’exemple aux nouvelles générations » explique cette ancienne bénéficiaire du centre de protection de Takhmao, « c’est important pour moi de transmettre le savoir que j’ai acquis et d’encourager les jeunes à aller au bout de leur engagement ». En parallèle de ses études, Sreyheng donne aussi des cours d’anglais aux enfants les plus pauvres d’une communauté de Takhmao. Mis en place depuis le mois de septembre par le programme Protection de l’enfance de Krousar Thmey, en collaboration avec les autorités locales, ces cours gratuits visent à renforcer le niveau des élèves les plus défavorisés. « Je veux les voir réussir » rapporte Sreyheng, « c’est essentiel qu’ils apprennent l’anglais, ça leur servira toute leur vie ! »
Sreyheng enseignant l’anglais aux enfants d’une communauté defavorisée
Inclure toute la société
Il y a de bonnes nouvelles aussi dans le domaine de l’éducation spécialisée. En effet, neuf étudiants aveugles ou mal-voyants ont obtenu leur diplôme à l’université, dont Makara, venu réaliser un stage de trois mois au sein des bureaux de Krousar Thmey, à Phnom Penh, au printemps dernier. Il est désormais détenteur d’une licence en travail social de la Royal University de Phnom Penh. Trois étudiants sourds ont également décroché leur diplôme en informatique, l’une des voies les plus accessibles pour les personnes touchées par un handicap auditif.